MY BLOODY VALENTINE
14 février 2007 - par Lewis

1960
, la tragédie frappe la petite ville de Valentine Bluffs, un bled minier gris et morose. Le jour de la St-Valentin, cinq ouvriers se retrouvent prisonniers de la mine suite à une explosion causée par une négligence... Un seul homme sort du trou vivant, non sans avoir passé six semaines à faire du cannibalisme sous-terrain!  Harry Warden, le survivant, s'arme alors d'un pic et d'un fanal et prend sa revanche sur les patrons de la mine, transformant du coup la fête de la l'amour en un "festival" de meurtres sanguinaires!!!

Fast-Forward 20 ans plus tard, et Valentine Bluffs est encore et toujours un petit bled minier gris et morose... La vie de tous les jours étant dure et morne, les locaux trépignent d'impatience lorsqu'on annonce le retour de ce qui était auparavant l'événement de l'année: la danse de la St-Valentin... Mais Harry avait bien averti la populace locale; ne fêtez plus jamais la St-Valentin, sinon vous en paierai le prix!!!

Malgré son petit budget, My Bloody Valentine fait bonne figure dans la vague des slashers-flick du début des années '80. Tourné en Nouvelle-Écosse par un jeune George Mihalka, le film offre tout ce qu'il faut pour que ce genre de film soit divertissant: un killer impitoyable, des mâles alpha se disputant l'affection de pitounes apeurées, plein de ces mêmes pitounes apeurées ainsi que du creative killing cool dans des locations intéressantes.  La qualité technique est remarquable, les scènes dans la mine sont vraiment cools et l'ambiance glauque de la petite ville minière est parfaitement rendue, créant du coup un environnement tout à fait propice à l'horreur.

Bienvenue à Valentine's Bluffs, la petite ville avec un gros coeur! Par ici, on boit de la Moosehead Il règne un bel esprit de camaraderie dans ce bled... Un jeune Carl Marotte!

Malheureusment pour nous, le film fut sévèrement coupé lors de la certification afin d'éviter un classement "X"... Le "R" obtenu nous laisse un film au gore quasi-inexistant alors que la version du réalisateur regorgait de passes violentes et de scènes sanglantes à souhait. Aussi les scènes tronquées font que souvent les choses semblent arriver un peu n'importe comment, certains éléments clés de l'histoire ayant été coupés par la censure. Le film vaut quand même la peine, mais une version "uncut" rendrait ses lettres de noblesse à cette production canadienne méconnue et sous-estimée.

Le party-dude #1 de la place! Ya ben juste dans les maritimes que vous trouverez une coccinelle pick-up Entoucas eux-autres ils s'aiment... ...pis elle, elle aime les hot-dogs!

Le film met en vedette plusieurs visages connus du paysage cinématographique et télévisuel canadien, dont l'ineffable Carl Marotte [Lance et Compte] qui meurt en voulant s'enligner un petit roteux derrière la cravate... On a aussi droit au premier rôle cinéma de la belle Cynthia Dale qui est pas mal croquable dans sa petite robe rouge... Quoique j'ai de la misère à croire de la plus pitoune fille de la gang sorte avec le grassouillet moustachu à lunettes du village, mais entoucas. Sinon l'autre pitoune du film (la blonde) est interprétée par la tout aussi jolie Lori Hallier, une actrice canadienne ayant surtout fait sa marque dans de nombreuses séries télé américaines.

Juste au cinéma: la chick de la place sort avec le p'tit gros à lunettes... Le valeureux shérif de Valentine's Bluffs Rififi dans la mine Attention Carl, tu vas avoir chaud!!!

The Prowler [sorti 9 mois après ce film] semble emprunter plusieurs éléments de MBV... Un party qui n'a pas eu lieu depuis longtemps, des jeunes gens en rut, un killer [il est habillé exactement pareil!] de retour après des années, un shérif tentant de sauver la ville, etc... Coïncidence???

"MY BLOODY VALENTINE"
Horreur / Slasher - Canada 1981
Un film de George Mihalka

Alias: "Meurtres à la St-Valentin"

DVD: Paramount [2002]
Langues: Anglais, Français
Image: Widescreen [1.85:1]
Son: Dolby Digital Mono
Sous-titres: Anglais, Français

 
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