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              BORDERLINE CULT 
              21 
              septembre 2007 
              - par Lewis 
               
               Ciudad 
              Juarez, Mexique, la sulphureuse border-town d'El 
              Paso, Texas... Depuis quelques années, la ville 
              est surtout reconnue comme étant particulièrement 
              dangereuse pour les femmes: des centaines d'entre-elles; étudiantes, 
              ouvrières, prostituées, furent retrouvées sans 
              vie dans les zones désaffectées de la ville.. Les 
              autorités semblent s'en foutre, et les disparitions de femmes 
              continuent sans relâche... Ce fait d'actualité constitue 
              le bloc de départ de ce film où trois personnages 
              incongrus s'allient pour mener à terme un projet plutôt 
              terrifiant : devenir les plus grands tueurs en série de 
              l'histoire. Chacun a sa tâche: Melanie, une ténébreuse 
              pitoune pseudo-gothique trop maquillée, est l'aguiche 
              qui attire moultes jeunes femmes dans les griffes du prochain suspect: 
              Herbert J. Humbert III. Herb est le bourreau sanguinaire 
              du groupe, tendance vampirique sur les bords... Il enferme ses victimes 
              dans une cage à poulets avant de mettre terme à leur 
              cycle respiratoire selon son impulsion du moment. Finalement, Jean-Louis 
              Racine, un poète francophile natif de la Louisiane, occupe 
              le rôle de fossoyeur pour la bande: il creuse les tombes 
              des femmes sur leur boot hill  improvisé et s'assure 
              que chacune d'entre-elle soit bien identifiée par un objet 
              ayant marqué la victime... 
            Ce film est 
              comme un cycle perpétuel, c'est toujours la même 
              chose qui se passe, minute après minute... On amène 
              une pitoune, on la tue, on l'enterre. Répétez genre 
              10 fois. Stop. Ça me fait toujours badtripper comment un 
              réalisateur avec une bonne idée peut ruiner 
              sa bonne fortune en produisant de la merde... Toujours les même 
              plans, toujours les mêmes petites gammicks de montage 
              pour tenter de donner du rythme là où il n'y en a 
              pas, toujours la même mise-en-forme... C'est à se demander 
              si ce film reçu le luxe d'être découpé 
              en storyboard avant le tournage, ou si l'équipe de production 
              s'est simplement pointé avec une caméra pis un peu 
              de faux sang un beau jour d'été... 
            Trois scènes 
              viennent, vers le milieu du film, expliquer tout ce qui se passe 
              alors que les trois protagonistes s'assoient pour raconter leur 
              petite histoire à la caméra. On comprend alors que 
              ce qu'on regarde est supposé être, du moins en partie, 
              un genre de documentaire à propos de leurs meurtres 
              et de leur "projet"... Mais rien n'est clair et le film 
              se termine un peu de la même façon, abruptement et 
              sans punch véritable. Reste que ces trois scènes sont 
              les meilleures du film, seul moments où l'on voit que les 
              acteurs ont en fait un certain potentiel, potentiel qui, malheureusement, 
              n'est pas très exploité dans le reste du film. 
               
                
                
                
              ![Jean-Louis Racine [Patrick Faucette]. Le pic et la pelle son ses outils de prédilection.](films_borderline_cult_04.jpg)  
               
            Si vous aimez 
              les freaks et les psychopathes donnant dans la violence 
              et le sadisme absolument gratuits, vous apprécierez 
              sans doute ce film un peu plus que moi. Bon, je dois quand même 
              admettre que le décor de leur "domaine" est plutôt 
              cool, et que leur cimetière sort bien à l'écran. 
              Mais la chose fait un peu trop "home movie" à mon 
              goût, et plusieurs scènes auraient fortement bénéficié 
              d'un peu plus de fignolage en ce qui concerne les niveaux vidéos... 
              La bande son, pour sa part, recycle et loop les mêmes sons 
              de mouches [pensez Amityville] 
              et les même chants grégoriens tout au long du film 
              pour former un genre de "wall of sound" pas toujours réussit... 
               
                
                
                
                
               
              Comme à la belle époque: la pochette du DVD est prometteuse, 
              mais le contenu est décevant... 
             
            
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