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              THE DEAD SLEEP EASY 
              13 mars 2008 - par Lewis 
               
               Lee 
              Demarbre, le réalisateur du désormais célèbre 
              Jesus Christ 
              Vampire Hunter, nous présentait ce soir son dernier 
              film, The Dead Sleep Easy, en avant-première Montréalaise... 
              C'est en tournant un documentaire sur la vie du lutteur canadien 
              Vampiro, longtemps exilé au Mexique, qu'est venue 
              l'idée de faire un film de fiction le mettant en vedette... 
               
              The Champ, un héros de la lutte mexicaine, se retrouve 
              à la solde d'un gangster mexicain après avoir 
              tué son opposant dans un combat qu'il devait perdre... Banni 
              de la lucha, et contraint par les menaces [et son addiction à 
              la drogue] à faire les boulots sales de son patron, The Champ 
              s'enlise depuis des années dans une vie criminelle 
              qu'il n'a pourtant jamais souhaité... Témoin de la 
              décimation totalement gratuite d'un groupe 
              d'immigrants illégaux par leur passeur, il décide 
              qu'il en a marre et débute une quête de renouveau afin 
              de reprendre le droit chemin... Mais la route des bonnes intentions 
              et souvent parsemée d'embûches, et ne sort pas 
              du milieu de la pègre qui veut... Surtout quand notre passé 
              est intimement lié au présent du vicieux Tlaloc... 
             Tourné 
              en un mois à Guadalajara au Mexique pour un budget 
              d'un peu moins de 200,000$, The Dead Sleep Easy se veut un 
              genre d'hybride entre le film de gangster et le film d'action... 
              On est bien loin des vieux films de Santo avec des scènes 
              de lutte ressemblant pas mal plus à du combat extrême 
              qu'à de la Lucha Libre acrobatique... Quand même, les 
              scènes de combat sont respectables et l'action ne manque 
              pas tout au long de ce film parsemé de bagarres, fusillades 
              et autres confrontations violentes... Les décors sont chouettes, 
              la qualité technique est de haut niveau et la musique, souvent 
              inspirée de Sergio Leone, supporte parfaitement les 
              diverses ambiances du film. 
               
              Du côté des petits points négatifs, j'ai trouvé 
              que le scénario s'embrouillait un peu trop dans ce qui aurait 
              dû être le début du 3e acte... Plusieurs sous-histoires 
              au sujet du passé de The Champ viennent mettrent la 
              table pour la fin du film mais rien n'est très clair et j'ai 
              comme décroché quelques instants en essayant de comprendre 
              qui était qui et pourquoi on s'intéressait tout d'un 
              coup à eux... Le personnage d'Hector, entre-autres, 
              ne sert pas à grand chose selon moi, celui de Bob 
              [Martin Kove] non plus, si ce n'est que ça permet 
              de rajouter un psycho dans le film... Finalement, plusieurs aspects 
              du film rappellent distinctivement Pulp Fiction, notamment 
              la structure non-linéaire, certains éléments 
              du scénario, ainsi que certaines pièces musicales 
              surf-funky ressemblant étrangement à celles figurant 
              dans le classique de Tarantino. 
               
              La vedette du film, Ian Hodgkinson, fit sa marque sur la 
              scène de la Lucha Libre mexicaine à la fin 
              des années '80 sous le nom El Vampiro Canadiense [Le 
              Vampire Canadien]. Il joint ensuite les rangs de la WCW où 
              il devient champion mondial en équipe avec son idole The 
              Great Mula. Véritable légende vivante au Mexique, 
              Vampiro fut aussi la vedette d'un film de Lucha Libre produit en 
              1993: Vampiro, Guerrero de la Noche. 
               
                
                
                
                
               
              Pour le reste de la distribution, le film offre un éventail 
              fort varié, allant de Martin Kove [le sensei des Cobra 
              Kai dans Karate Kid] à Dave Courtney [un 
              vrai caïd Londonien devenu acteur] en passant par Phil Caracas 
              [Jesus Christ Vampire Hunter] et d'illustres inconnus tels 
              Ana Sidel [Maya]. Tous font du bon boulot, même 
              les nombreux vrais gangsters, lutteurs et passants utilisés 
              comme acteurs de soutien... 
               
                
                
                
                
               
              Malgré quelques défaillances, The Dead Sleep Easy 
              s'avère un excellent film indépendant offrant une 
              réalisation solide, un bon divertissement, de belles images, 
              de l'action en masse et même plusieurs jolies demoiselles... 
              Définitivement la preuve qu'il est possible de faire un film 
              respectable avec de bonnes idées et quelques gueules mémorables... 
              Et tout ça en vidéo! 
               
              Le documentaire Vampiro 
              - A Canadian Vampire in Mexico devrait pour sa part sortir 
              à l'hiver 2008.  
               
            
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