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              EVER SINCE THE WORLD ENDED 
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              septembre 2007 
              - par Lewis 
               
               Il 
              y a de ça 12 ans, un virus balaya l'humanité de la 
              surface de la Terre... Quelques chanceux furent épargnés 
              on ne sait trop pourquoi, et 186 de ceux-ci vivent maintenant 
              à San Francisco. Un semblant de vie sociale s'étant 
              réinstallé depuis l'apocalypse, deux des survivants 
              s'improvisent cinéastes et tournent un documentaire sur la 
              vie du groupe depuis que le monde n'est plus... 
             Superbe 
              indie flick prenant la forme d'un peuso-documentaire, Ever 
              Since the World Ended s'inspire sans équivoque du classique 
              ouvrage post-apocalyptique "Earth Abides" de George 
              R. Stewart publié en 1949. Dans le livre comme dans le 
              film, un groupe de survivants squattent la ville de San Francisco 
              et réussissent ainsi à continuer l'existence humaine... 
              Alors que dans le livre l'aspect "retour à la nature" 
              de la planète prévalait, les choses sont ramenées 
              à un niveau plus immédiat dans le film, alors qu'on 
              explore plus la psychologie des personnages et surtout leur interaction 
              dans leur microcosme de société. On effleure quand 
              même les grands thèmes post-apocalyptiques comme la 
              continuation de la race, la transmission des connaissances aux générations 
              futures ainsi que la relation de dépendance à la technologie 
              régissant notre vie moderne... Le film suit habilement sa 
              ligne directrice "faux-documentaire" et ne prends jamais 
              de ton moralisateur, préférant juxtaposer les différentes 
              visions et opinions des différents protagonistes ainsi que 
              leurs mésaventures dans cet univers hostile qu'est devenu 
              la Californie. 
            La distribution 
              du film est riche de personnages forts variés et attachants, 
              mais c'est surtout le "Mythbuster" Adam Savage 
              que l'on remarque dans son rôle d'ingénieur patenteux... 
              C'est lui qui, malgré son air un peu déconnecté, 
              semble être celui qui réagit le mieux à la situation, 
              opérant dans le moment présent tout en préparant 
              l'avenir... On rencontre aussi Mark, un marginal chassé 
              du groupe qui revient au bercail après quelques années 
              d'exil... Son retour est contreversé c'est le moins qu'on 
              puisse dire, et le groupe devra prendre une importante décision 
              à son sujet. Sinon il est réconfortant de savoir qu'il 
              reste de jolies femmes après l'apocalypse!!! 
               
                
                
                
                
               
              Tourné en vidéo numérique 24P en plus-widescreen-que-ça-tu-meurs, 
              ESTWE est esthétiquement plaisant malgré certaines 
              scènes sortant directement du Blair Witch Projet. 
              Le style faux-doc n'est certainement pas pour tout le monde, 
              mette fois-ci les choses sont parfaitement dosées et j'ai 
              complètement embarqué dans cette histoire qui nous 
              prends aux tripes si on réussit à se mettre dans l'état 
              d'esprit du film. 
               
                
                
                
                
               
            La scène 
              où un homme menace les cinéastes avec un marteau se 
              veut un hommage direct au livre Earth Abides; dans celui-ci, 
              Ish, le personnage principal, traîne un marteau partout 
              où il va et l'outil devient un genre de symbole mystique 
              pour les générations lui succédant... Un beau 
              clin d'oeil de la part des réalisateurs. En fait le film 
              au complet est un superbe exemple de comment s'inspirer d'une oeuvre 
              sans avoir à payer de droits... 
            
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