THE ASSASSINATION OF JESSE JAMES BY THE COWARD ROBERT FORD
22 octobre 2007 - par Lewis

Robert Ford est un jeune blanc-bec un peu gauche qui rêve de joindre la bande de Jesse James, son idole de toujours. Son frère faisant partie de la nouvelle formation criminelle des légendaires frères James, Bob s'infiltre dans l'intimité du hors-la-loi et de sa troupe pour vivre quelques émotions fortes et gagner ainsi l'approbation de son idole. Le temps passe, et on assiste simultanément à la remise en question du célèbre bandit face à sa vie ainsi qu'à la transformation en jalousie de l'admiration que voue le jeune Ford à Jesse James... Le destin étant ce qu'il est, les deux hommes se rendent compte chacun de leur côté que cette histoire ne peut avoir qu'une conclusion...

Par bout me suis demandé si ce film n'était pas une tentative de la part de Brad Pitt de faire un genre de Paris, Texas western... Le rythme lent et la cinématographie de qualité sont au rendez-vous, mais l'histoire fragmentée et les textes sans aplomb du film ne nous envoutent absolument pas. Une fois la scène d'action du film passée, on se demande ce qui peut bien rester dans les manches du scénariste pour nous garder accrochés pendant 2h40...

Après une longue série de scènes se déroulant en huis-clos [avec une mise-en-scène minimaliste à l'extrême] la fin du film relève un peu le défi, mais les choses se brusquent et on essaie de fermer les livres quasi-abruptement alors qu'on vient de prendre plus de deux heures pour les deux premiers actes... Même après y avoir réfléchit plusieures heures, je suis toujours incapable de figurer quel est le but de ce film... Est-ce une ode à la vie de Jesse James? Une exploration poétique de ses derniers jours? Une condamnation du méchant Robert Ford? Un mauvais mélange des trois?

Brad Ptt tente d'être Jesse James. Casey Affleck me tape sur les nerfs en Robert Ford. Le dernier clan des frères James. La seule passe tripative du film: l'attaque du train.

Les deux acteurs principaux du film ne m'ont pas convaincu dans leurs rôles: je n'ai jamais vu Jesse James à l'écran, toujours Brad Pitt en train de jouer le tough... L'intensité y est dans plusieures scènes, mais je n'ai jamais été capable d'associer Pitt à James dans mon esprit... Casey Affleck [le frère de l'autre], de son côté, m'a royalement tombé sur les nerfs avec sa personnification anémique et feluette de Robert Ford. Peut-être a-t-il rendu le rôle parfaitement, je ne sais pas, mais sa voix chambranlante et ses airs de jeune enfant de choeur ne m'ont attiré aucune sympathie... Vers la fin on est supposé voir la transformation du lâche Robert Ford en homme aigri et distant, regrettant le passé... Je n'ai jamais vu ça passer devant mes yeux... Les choses vont beaucoup mieux du côté des personnages secondaires: Sam Shepard [Don't Come Knocking] est superbe dans son rôle de Frank James, et les Paul Schneider [Dick Liddil], Sam Rockwell [Charley Ford] et Jeremy Renner [Wood Hite] font de l'excellents boulot dans leurs rôles de hors-la-loi. Sinon l'autre performance digne de mention du film revient à Nick Cave qui interprète une chansonnette dans un bar vers la fin; il incarne parfaitement son personnage, c'est le moins qu'on puisse dire!!!

Frank James [Sam Shepard] Jesse James est un père de famille doux et attentionné selon ce film. Jesse confronte les frères Ford... L'Heure fatidique...

Tournée à Winnipeg et en Alberta, The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford demeure tout de même un film intéressant malgré mes réserves, juste pas le genre de film qui plaira aux amateurs de westerns où les fusillades abondent et où les décors désertiques sont légion... Ce film se passe en bonne partie en hiver et on ne se sent pas vraiment jamais dans un western... Le genre de film qui ne plaira pas aux amateurs de westerns ni aux fans de Brad Pitt...

"THE ASSASSINATION OF JESSE JAMES
  BY THE COWARD ROBERT FORD
"
Drame / Western - États-Unis 2007
Un film de Andrew Dominik

 
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