THE STREET FIGHTER
15 janvier 2005 - par Johnny

Comme à peu près tout le monde, la première fois que j'ai entendu parler de Sonny Chiba et de ses films "Street Fighter", c'était à travers le personnage de Clarence Worley [de la bouche de Quentin Tarantino] dans True Romance en 1993. Quand Patricia Arquette demande à Christian Slater si Sonny Chiba est le "bon gars", il répond: "Well, he's not so much the good guy as he is just a bad mother-fucker". Il n'a jamais si bien dit. C'est vrai, Chiba n'a pas la noblesse d'un Bruce Lee, les "skills" d'un Jet Li, ni même le côté spectaculaire d'un Jackie Chan mais il est l'anti-héros par excellence des bons films d'arts martiaux. Il est comme un Charles Bronson ou un Fred Williamson "MADE IN JAPAN" avec de la gueule et de l'attitude. Mais qui est donc Sonny Chiba? Il a la tronche de Piston Honda dans le jeu de boxe Punch-Out et c'est lui qui construit un sabre à Uma Thurman dans Kill Bill vol.1. Il a joué dans des centaines de films en Asie depuis le début des années '60 mais il est surtout connu pour sa série des "Street Fighter".

Dans le premier Street Fighter, Chiba est Terry, un mercenaire "tough" consummé par la colère. Quand un mogul de la finance meurt subitement, sa nièce devient héritière de milliards de yens. Les mafieux japonais Yakuza tente alors d'engager Terry pour kidnapper la jeune fille mais il décide plutôt de devenir le protecteur de cette dernière. Dans l'exécution de son travail, Terry est sinistre, impitoyable et aime faire souffir ses adversaires. Il possède un style de kung fu peu gracieux et inorthodoxe [sa meilleure prise selon moi est son regard] mais il est très efficace. Dans The Street Fighter, l'action est comme dans un "comic-book": les scènes sont sanglantes et les "one-liners" pleuvent de toute part. La musique est parfaite et le "casting" de soutien ne fait pas pire que n'importe quelle "scrap" asiatique mal doublée. Malgré quelques situations étranges, The Street Fighter est un film intense, réalisé magnifiquement. La scène finale [dont on voit des petits bouts dans True Romance] est vraiment "hot". Définitivement, Sonny Chiba "kick-ass"!

Surtout ne pas confondre avec le minable Street Fighter de 1994 avec Jean-Claude Van Damme, basé sur le jeu d'arcade de CAPCOM. Suivi par Return of the Street Fighter,
Sister Street Fighter et The Street Fighter's Last Revenge.

"THE STREET FIGHTER"
Action / Kung Fu - Japon 1974
Un film de Shigehiro Ozawa

 
 

 

 

THE RETURN OF
THE STREET FIGHTER

20 janvier 2005 - par Johnny

Dans cette suite du premier Street Fighter, Sonny Chiba est toujours Terry, un mercenaire impitoyable engagé par la mafia japonaise pour faire taire deux témoins gênants. Après l'exécution du contrat, les Yakuzas s'aperçoivent que Terry en sait trop et tentent maintenant de le tuer. Si le scénario semble familier, c'est qu'il l'est. Pas aussi créatif que l'original, l'histoire du second film contient essentiellement les mêmes éléments. Il y a trois choses qu'un héros de film d'action "normal" ne ferait jamais. Un, amener un parapluie quand il pleut. Deux, porter un "band-aid" pendant le trois-quart du film. Et trois, se battre avec une douzaine de méchants qui portent des boxers deux-couleurs trop serrés dans un sauna. Mais Terry n'est pas votre héros de film d'action "normal". En fait, Terry n'est pas un héros du tout. C'est un cauchemar avec un seul sourcil!

Return of the Street Fighter est grandement influencé par la période "blaxploitation" des années '70. Dans cet optique, la première scène où Terry se sauve de la police est un pur délice. Quelques autres séquences retiennent également l'attention, entre autre une fameuse exorbitation oculaire sur une pente de ski au milieu du film! Malheureusement il y a plusieurs longueurs dans ce "gangster flick": entre les démonstrations d'arts martiaux inutiles et les nombreuses séquences reprises du premier film, on voit peu Sonny Chiba et c'est décevant. Notons tout de même que la musique est excellente, les cascades bien sanglantes et les grimaces de Chiba aussi gracieuses. Manque de substance mais divertissant quand même.

 
 
PROFIL: SONNY CHIBA

Né: 1939, Fukuoka, Japon

Vrai nom: Shin'ichi Chiba

Occupation: Maître en judo, ninjutsu et kenpo

Marques de commerce: Ses sourcils et le X-Ray Punch

Films mémorables:
The Street Fighter, Kill Bill

L'anti-héros par excellence du cinéma asiatique des années 70

 

"THE RETURN OF THE STREET FIGHTER"
Action / Kung Fu - Japon 1974
Un film de Shigehiro Ozawa

 
 

 

 

SISTER STREET FIGHTER
28 janvier 2005 - par Johnny

Lee Long est un agent secret qui a infiltré un cartel d'héroïne de Hong Kong mais qui disparait soudainement lors d'une descente de police. Sa soeur Tina [Etsuko Shihomi] est alors recrutée par la force constabulaire afin de le retrouver et le libérer. Tina, qui s'adonne à tous les arts martiaux, reçoit l'aide de l'école de karaté de Lee dans sa quête pour tuer les assassins engagés par le "boss" du cartel. Dans cette troisième partie des Street Fighter, Sister ne s'intègre pas vraiment dans la continuité de la quadrilogie. C'est un "spinoff" plutôt qu'une suite. Sonny Chiba est peu présent et il ne joue même pas son rôle de Terry, le fameux mercenaire impitoyable. Il est juste un professeur de kung-fu ordinaire dans une école d'arts martiaux. Poche.

En général, les personnages sont loufoques, les situations sont pathétiques et il y a trop de passages inutiles. On peut affirmer sans crainte que dans Sister Street Fighter: le ridicule tue! Par contre, la jolie Tina est spectaculaire durant les combats et elle possède parfaitement le "style" Street Fighter. La caméra "shaky" avec ses "zoom in" et ses "zoom out" rapides est à point. J'adore également les "freezes" sur l'action avec le nom des personnages qui apparait en surimpression. Comme d'habitude la musique est excellente, le blood gicle de partout et la nudité gratuite comble les plus obsédés. Décevant quand même.

Ce que j'ai appris en regardant Sister Street Fighter...
... on peut utiliser un insecte pour faire éternuer un méchant.
... la croix gammée n'est pas une exclusivité nazie.
... il est possible d'engager la championne australienne de karaté comme assassin.
... les boxeuses thaïlandaises amazoniennes portent des costumes de Fred Flinstone.
... deux humains peuvent voler dans les airs plus de 20 secondes lors d'un duel.

"SISTER STREET FIGHTER"
Action / Kung Fu - Japon 1974
Un film de Kazuhiko Yamaguchi

 
 

 

 

STREET FIGHTER'S LAST REVENGE
30 janvier 2005 - par Johnny

Dans ce dernier acte des Street Fighter, Terry [Sonny Chiba] est engagé par des gangsters pour ramener un enregistrement contenant une formule qui permet de produire de l'héroïne à moindre coût. Mais lorsque Terry se fait double-crosser, il tente par tous les moyens de récupérer la cassette afin de monnayer sa valeur. Pour ce faire, Terry devient un maître du déguisement et se prend pour James Bond en baisant une lignée de minettes.

Street Fighter's Last Revenge possède le même "edge" que ses prédécesseurs: la caméra est "branchée", la musique "groove" au rythme de l'action [genre j'achèterais le soundtrack drette là] et c'est le festival du "one-liner". Chiba est à son meilleur côté kung-fu et se découvre même une nouvelle spiritualité quelque part au milieu du film. Une couple de super-scènes sont inoubliables... Avez-vous déjà vu un film d'action où le personnage principal va faire laver sa voiture au lave-auto? Non? Bien dans Street Fighter's Last Revenge, non seulement Sonny Chiba se permet-il de prendre le temps de laver son char mais il profite de l'occasion pour tripoter la fille du chef des méchants sur le siège-arrière de la voiture! Hahaha, créatif. Un peu plus tard chez le croque-mort, Sonny enferme un mexicain dans le crématoire et part le four. Adios le burritos! Juste après, la pitoune qui l'accompagne lui dit: "Don't Be Angry, Terry". Très propice comme phrase.

Après l'apparition nuisible de la pétasse de Sister Street Fighter, on perd un peu l'intérêt. Le scénario ne fait que tourner en rond: des pitounes toutes nues, des policiers corrompus, des petits mafieux louches, Terry mange une volée par les truands, des pitounes toutes nues, des combats de kung-fu, des rafales d'armes à feu, Terry crisse une volée aux truands, des pitounes toutes nues, etc....

"STREET FIGHTER'S LAST REVENGE"
Action / Kung Fu - Japon 1974
Un film de Shigehiro Ozawa

 
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